Neuf habitants du Loiret comparaissent pour des faits liés au terrorisme.
C'est le journal Le Monde qui avait enquêté sur l'affaire, en 2016. Neuf personnes comparaissent à partir de demain devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Ils ont pour la plupart été interpellés à leur retour de Syrie, entre novembre 2014 et octobre 2015. Certains sont accusés d'avoir assisté logistiquement et matériellement ceux partis faire le djihad.
Une "filière orléanaise"
Tous sont originaires du Loiret, d'Orléans pour la plupart, et on collaboré avec un groupe terroriste proche d'Al-Qaida, qui a combattu en Syrie aux côtés de l'Etat Islamique.
Ils fréquentaient pour certains la mosquée du quartier des Carmes, qui se revendique pourtant d'un islam modéré. Le président de l'association qui gère ce lieu de culte, Moussa Bahidj, déclarait d'ailleurs en 2016 à France Bleu Orléans : "Si je trouvais que l'imam dépasse d'un millimètre le langage modéré, il ne resterait pas une seconde ici."
Le procès devra notamment éclairer les motivations des accusés, dont le profil diffère de l'image d'exclusion sociale qu'on attribue largment aux djihadistes. Intégrés au marché de l'emploi, possédant un logement, parfois même pères de famille, ils risquent aujourd'hui jusqu'à 10 ans de prison.
Que sait-on en cette veille de procès ?
France 3 Centre Val-de-Loire a retracé pour vous les faits connus, avant l'ouverture de ce procès hors normes.